Chute d’erebor – partie 1

La chute d’erebor

2770 année du Troisième âge, 16 Lothron.

Voilà presque un mois que l’attaque a eu lieu. Maintenant que nous sommes plus ou moins à l’abri, j’ai décidé de prendre le temps d’écrire un peu.

Pourquoi ?

Sans doute parce que cela permet de passer le temps… Ou parce que cela me permettra de garder une trace du passage des jours ?

Je n’en sais trop rien, mais ayant encre et plume, autant en profiter.

Par où commencer ?

Je ne suis pas un historien, encore moins un nain de lettre. Je ne suis qu’un maçon comme tant d’autres. Mais qu’importe… Je ressens le besoin de coucher sur papier ces images qui me hantent.

L’attaque a donc eu lieu il y a 27 jours, et rien n’aurait pu annoncer son arrivée.

La journée était comme toutes les autres : paisible, routinière et remplie de labeur. Mon équipe et moi étions en train de préparer de nouvelles zones d’habitations au douzième niveau. Nous avions presque fini notre journée de travail, et le soleil avait disparu derrière les flancs de la montagne. J’aurais aimé y assister, mais je suppose qu’à ce moment-là, j’imaginais que j’aurais d’autres occasions.

Le puits de lumière était noir depuis quelques temps déjà quand nous décidâmes d’arrêter là pour la journée. Nous avions à peine fini de rassembler nos affaires quand une clameur nous parvint des niveaux supérieurs, suivie d’un tremblement. Les secousses sismiques, sans être fréquentes, ne sont pas inhabituelles non plus dans nos halls : aussi nous n’étions pas vraiment inquiets.

En arrivant au second niveau, le chaos était déjà total.

Un dragon cracheur de feu était descendu du nord en brûlant tout sur son passage, profitant du coucher de soleil pour masquer l’incendie.

Pris de cours, notre système de défense n’avait rien pu faire et nos défenses extérieures étaient désormais en ruines. Les galeries étaient une cacophonie assourdissante, les débats allaient bon train.
[13:57]
Ceux qui avaient été dans les zones les plus proches de l’attaque initiale décrivaient des scènes apocalyptiques : les flammes faisaient fondre métal et chairs, le gigantisme du dragon rouge faisait s’écrouler piliers et galeries. Selon certains, la roche elle-même fondait sous le souffle du ver du Nord. Certains disaient que notre garde l’avait repoussée, d’autres que le dragon allait attaquer Dale, mais un point était clair : le dragon était ressorti des niveaux supérieurs.

Finalement, la foule se divisa en deux : un premier groupe voulait profiter du fait que le dragon soit sorti pour tenter une percée et rejoindre les avant-postes dans la vallée, voire fuir en direction d’Esgaroth. D’autres voulaient descendre dans les niveaux inférieurs pour attendre que notre armée et celle de Dale s’organisent et mettent un terme au dragon. Il est vrai qu’au moment de l’attaque, aucun grand ver n’avait été vu au Sud des montagnes grises depuis plusieurs siècles : la taille prétendue du drake rouge étant souvent mise sur le compte du choc des survivants.

La rumeur voulant que le roi Thror ait disparu acheva de diviser la foule. Si pour certains cela signifiait simplement qu’il était parti affronter le dragon, pour d’autres cela voulait dire qu’au mieux il avait fui, au pire, péri.

Aucune des options ne me plaisait particulièrement, mais je suppose que l’une comme l’autre valait mieux que d’attendre que le dragon ne revienne.

Et il revint.

La rumeur voulait que Dale était tombée, son armée en déroute, son roi, mort. La nouvelle concernant notre propre roi et sa famille nous était parvenue : vivants, mais ils avaient ordonné l’évacuation. De ce que les gardes qui tentaient d’encadrer le chaos ambiant disaient, il ne s’agissait que d’un revers, le temps que les clans nains s’assemblent et que les vieilles alliances soient tirées de leur sommeil.

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